La Petite Sirène et autres contes by Hans Christian Andersen

La Petite Sirène et autres contes by Hans Christian Andersen

Auteur:Hans Christian Andersen [Andersen, Hans Christian]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai Lu
Publié: 2019-06-14T22:00:00+00:00


Un soir, alors que le soleil se couchait dans toute sa splendeur, toute une volée de grands oiseaux superbes sortit des buissons. Le petit canard n’avait jamais rien vu de si beau ; ils étaient d’un blanc éclatant ; leur cou était long et souple. C’était des cygnes. Ils poussaient des cris vraiment bizarres, étiraient leurs grandes ailes magnifiques et fuyaient les contrées froides pour les pays chauds, vers des eaux libres ! Ils montaient très, très haut, et le petit canard devint bizarre ; il tourna dans l’eau telle une roue, tendit le cou dans leur direction, bien haut vers le ciel, et lança un cri si fort et si inattendu, que lui-même en fut effrayé. Il n’arrivait plus à les chasser de sa mémoire, ces oiseaux bienheureux, et dès qu’ils furent hors de sa vue, il plongea jusqu’au fond ; lorsqu’il remonta à la surface, il fut comme hors de lui. Il ne connaissait ni le nom de ces oiseaux, ni où ils allaient, et pourtant il les aimait, comme il n’avait jamais aimé personne. Il ne les enviait pas du tout. Comment aurait-il pu avoir une telle pensée et souhaiter une telle beauté ; si seulement ces canards l’avaient toléré parmi eux, cela l’aurait rendu heureux ! Lui, la pauvre vilaine bête !

Puis l’hiver fut vraiment froid, mais si froid ! Le caneton dut nager sans interruption pour empêcher l’eau de geler complètement ; mais chaque nuit, le trou dans lequel il nageait rétrécissait de plus en plus. Il gelait, et l’on entendait la croûte de glace craquer. Le petit canard devait sans cesse battre des pieds pour empêcher l’eau de se refermer. À la fin, complètement épuisé, il resta tout à fait immobile, et fut pris ainsi dans la glace.

Le lendemain matin, de bonne heure arriva un paysan qui l’aperçut ; de ses sabots il cassa la glace, et le porta chez lui à sa femme. Là, on le ranima. Les enfants voulurent jouer avec lui ; mais il crut qu’ils lui voulaient du mal, et se sauva effrayé, en plein dans l’écuelle à lait, si bien que le lait éclaboussa la pièce. La femme du paysan poussa des cris et tapa des mains, et il s’envola dans la baratte de beurre ; de là il descendit dans le tonneau de farine, puis remonta ; oh ! Dans quel état il était ! La femme criait et lui jetait des coups de pincettes, les enfants couraient les uns après les autres, se bousculant pour attraper le caneton ; et ils riaient, et ils criaient ! Quelle chance, la porte était ouverte ! Il se précipita dans les buissons, dans la neige fraîchement tombée – et il resta là comme plongé dans la torpeur*. Mais cela serait trop triste de raconter toute la détresse, toute la misère qu’il dut affronter pendant ce rude hiver… Il gisait dans le marais parmi les roseaux lorsque le soleil se remit à briller chaudement ; les alouettes chantaient – le printemps



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